Utente:Tenebroso/Sandbox4
L'Ogaden est un territoire éthiopien depuis la fin du Template:XIXe ; il a été conquis par Ras Mekonnen Welde Mikaél entre 1887 et 1894[1], dans le cadre des campagnes de Menelik II. Après 1941, suite à la Libération, les Britanniques occupent l'Ogaden, une « zone réservée » (Reserved Area) voisine de la Somalie italienne, elle-même sous domination anglaise. Un accord est signé entre Londres et Addis Abeba le 31 janvier 1942 ; l'accord anglo-éthiopien permet de poursuivre légalement cette occupation[2]. Le Negusse Negest demande un nouvel accord qui est signé le 25 mai 1944 mais les Britanniques ne quittent toujours pas l'Ogaden[3]. Durant l'été 1946, Ernest Bevin, le secrétaire aux Affaires étrangères britannique, dévoile un plan nommé « Grande Somalie » (Greater Somalia) prévoyant l'amputation de l'Ogaden et son intégration dans une vaste entité comprenant le Somaliland et la Somalie italienne[4] et regroupant tous les peuples somalis. Ce territoire resterait toutefois sous occupation britannique[5]. Le projet suscite une vive polémique, l'Éthiopie, la France, l'Italie, l'URSS ainsi que les pays africains récemment indépendants rejettent la proposition[4] · [5]. En 1948, après des pressions de Haile Selassie I, l'Éthiopie récupère l'Ogaden mais les Britanniques restent dans l'Haud, une région aux terres fertiles, qu'ils quittent à partir 1953[5] et définitivement en 1956[4].
Ainsi, de 1942 à 1952, les Britanniques ont occupé tous les territoires peuplés de Somalis à l'exception du sud de Djibouti[5]. Durant cette décennie, ils favorisent la création du Somali Youth Club, devenu plus tard la Somali Youth League[5]. Les divers chefs de clans aussi bien du Somaliland, du Kenya, mais également d'Éthiopie s'y rencontrent et discutent[5]. Dès 1940, la classe politique demande unification des peuples somalis[6] ; cet « irrédentisme somali » provoquent des tensions en Éthiopie et au Kenya[6]. À long terme, le nationalisme somali, soutenu par les Britanniques, et la volonté de réunir tous les peuples demeure intacte. Ainsi, le 1Template:Er juillet 1960, lorsque la Somalie déclare son indépendance, elle arbore son drapeau, adopté en 1954. Il constitue un véritable « défi » d'après Harold Marcus puisqu'une des branches représente l'Ogaden[7], un territoire qui devra, selon Mogadiscio, se joindre à l'État somalien. Ce n'est que trois années plus tard que les premiers troubles apparaissent dans les régions somalies d'Éthiopie. En février, une rébellion, soutenue par la Somalie, éclate dans l'Ogaden[7]. À partir de novembre 1963, la participation de Mogadiscio est active et ouverte[8]. Sous le commandement du général Aman Mikael Andom, l'Éthiopie met fin à la révolte en 1964 et un cessez-le-feu est signé le 6 mars 1964[8]. Malgré la victoire éthiopienne, ces revendications inquiètent le gouvernement d'Addis Abeba[8].
Note
- ^ Gérard Prunier, L'Éthiopie contemporaine, édition Karthala, 2007, p. 144
- ^ Richard Pankhurst, Wiley-Blackwell, The Ethiopians : A History, 2001, p. 254
- ^ Richard Pankhurst, Wiley-Blackwell, The Ethiopians : A History, 2001, p. 255
- ^ a b c Richard Pankhurst, Wiley-Blackwell, The Ethiopians : A History, 2001, p. 256
- ^ a b c d e f Sous la direction de Yves Lacoste, Dictionnaire de géopolitique, Flammarion, Paris, 1963, p. 1407
- ^ a b Sous la direction de Serge Cordellier, Le dictionnaire historique et géopolitique du 20e siècle, 2e édition, La Découverte, Paris, 2002, p.630
- ^ a b Harold G. Marcus, A History of Ethiopia, University of California Press, 2002, p. 173
- ^ a b c Harold G. Marcus, A History of Ethiopia, University of California Press, 2002, p. 174