Utente:Cristiano64/Prove e Discussione:Space Police - Defenders of the Crown: differenze tra le pagine

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== Collegamenti esterni modificati ==
[[:fr:Guerre latine]]
 
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== Contesto storico ==
=== Le relazioni romano-latine (500 - 343 a.C.) ===
Durant les années 340, les relations entre Romains e Latini recommencent à se degrader.<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 13-15}}.</ref> [[Tito Livio]] rapporte qu'en [[349 a.C.]], alors que l'Italie fait face à une nouvelle invasion gauloise, les Latini refusent de fournir des troupes<ref>{{cita|Livio|VII, 25.5-6}}.</ref> e nel [[343 a.C.]], ils s'accordent pour attaquer Rome. Néanmoins, à la nouvelle des victoires romaines sur les [[Sanniti]], i Latini abandonnent leur plan initial e attaquent les [[Peligni]].<ref>{{cita|Livio|VII, 38.1}}.</ref>
 
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|'''Mappa del ''[[Latium vetus]]'', del ''[[Latium adiectum]]'', della [[Campania antica|Campania]] e del ''[[Samnium]]'' alla vigilia della [[prima guerra sannitica]]'''.
<br> ''Legenda dei colori delle città e delle colonie:''
{{Div col|cols=2}}
{{Legenda doppia|#00B050|#00B050|[[Etruschi]]}}
{{Legenda doppia|#00B0F0|#00B0F0|[[Falisci]]}}
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{{Legenda doppia|#C00000|#FF66CC|Ville aurunce dominée par Rome}}
{{Legenda doppia|#FF66CC|#FF66CC|[[Aurunci]]}}
{{Legenda doppia|#FFFF00|#FFFF00|[[Sidicini]]}}
{{Legenda doppia|#0070C0|#00B050|Ville volsque ou samnite}}
{{Legenda doppia|#00B050|#00B050|[[Sanniti]] ([[Caracéniens]], [[Pentriens]], [[Caudiniens]], [[Hirpins]])}}
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{{Legenda doppia|#99CC00|#99CC00|[[Campani]] sous influence samnite}}
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{{Legenda doppia|#FFFFFF|#FFFFFF|Peuples neutres : [[Ombriens]], [[Sabins]], [[Equi]], [[Vestins]], [[Marsi]], [[Peligni]], [[Marrucins]], [[Frentans]] e [[Picentins]]}}
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<br>''Légende des couleurs des limites :''
{{Legenda doppia|#006600|#AD5A46|Limite approximative des sphères d'influence romaine e samnite à la suite du traité de [[354 a.C.]]<ref name=Chrono/>}}
{{Legenda doppia|#C97F76|#D8857F|Limites approximatives des terres sous domination romaine}}
{{Legenda doppia|#70CB7F|#79CD81|Limites approximatives des terres sous domination samnite}}
{{Legenda doppia|#FF6600|#EA9E64|Limites approximatives de l'État [[Campani|campanien]] de Capoue}}
{{Legenda doppia|#0070C0|#3D8EC3|Frontière entre le [[Samnium]] e la [[Campanie]]}}
]]
 
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=== La prima guerra sannitica (343 - 341) ===
{{Vedi anche|Prima guerra sannitica}}
 
Saluti.—[[:en:User:InternetArchiveBot|'''<span style="color:darkgrey;font-family:monospace">InternetArchiveBot</span>''']] <span style="color:green;font-family:Rockwell">([[:en:User talk:InternetArchiveBot|Segnala un errore]])</span> 23:37, 21 giu 2019 (CEST)
Les [[Sanniti]] sont organisés en une confédération tribale installée dans les [[Apennins]] centraux. En [[354 a.C.]], ils concluent un traité d'amitié avec les Romains,<ref>{{cita|Diodoro Siculo|XVI, 45.7}}; {{cita|Livio|VII, 19.3–4}}.</ref> fixant la frontière entre leurs sphères d'influence respectives le long du fleuve [[Liri|Liris]].<ref>{{cita|Salmon 1967|pp. 187-193}}.</ref>
 
Mais en [[343 a.C.]], en dépit de ce traité, éclate la [[prima guerra sannitica]] opposant les [[Sanniti]] aux [[Repubblica romana|Romains]] qui se disputent le contrôle de la [[Campania]]. Selon [[Tito Livio]], cette guerre aurait été provoqué par l'attaque des [[Sidicini]] par les Sanniti. Incapables de résister, les Sidicini en appellent aux [[Campani]], dont la capitale est [[Capua (città antica)|Capua]], mais ces derniers sont eux-mêmes tenus en échec par les Sanniti. C'est alors que les Campani décident de se soumettre à Rome afin que les Romains interviennent pour protéger leurs nouveaux sujets<ref>{{cita|Livio|VII, 29.3 e 32.1–2}}.</ref>. Les historiens modernes ne rejettent pas l'idée d'une forme d'alliance entre Rome e Capoue mais ils sont en désaccord sur l'authenticité de la soumission volontaire des Campani qui ne pourrait être qu'une invention plus tardive permettant de légitimer l'action de Rome en Campanie<ref>{{cita|Salmon 1967|p. 197}}; {{cita|Cornell|1995|p. 347}}; {{cita|Oakley 1998|pp. 286-289}}; {{cita|Forsythe 2005|p. 287}}.</ref>
 
La [[prima guerra sannitica]] prend fin en [[341 a.C.]] avec la négociation d'une paix e le renouvellement du traité entre Rome e les Sanniti. Les Romains conservent leur mainmise sur la Campanie mais accepte que les [[Sidicini]] tombent dans la sphère d'influence samnite.<ref>{{cita|Livio|VIII, 1.8 e 2.3}}; {{cita|Salmon 1967|p. 202}}; {{cita|Forsythe 2005|p. 288}}.</ref>
 
=== Les conséquences (341 - 340) ===
 
Selon [[Tito Livio]], une fois la paix conclue avec Rome, les [[Sanniti]] attaquent les [[Sidicini]] avec les mêmes troupes que celles déployées face aux Romains. La défaite étant inévitable, les Sidicini tentent de se soumettre à Rome mais leur proposition est rejetée par le [[Sénat de la Repubblica romana|Sénat romain]] qui la juge trop tardive. Les Sidicini se tournent alors vers les [[Latini]] qui ont déjà pris les armes. Les [[Campani]] les rejoignent également e une grande armée menée par les Latini envahissent le [[Samnium]]. La plus grande partie des dégâts causés aux Sanniti est due davantage à des opérations de raids plutôt qu'à des combats e bien que les Latini ont pris le dessus sur les Sanniti lors de la plupart des batailles, ils quittent finalement le territoire ennemi sans combattre davantage. Les Sanniti envoient une délégation à Rome pour se plaindre de l'agression e demander que, étant donné que les Latini e les Campani sont des sujets de Rome, celle-ci use de son autorité pour empêcher de nouvelles attaques. Le Sénat donne une réponse ambiguë, ne voulant pas donner l'impression que Rome n'est pas en mesure de contrôler les Latini mais ne voulant pas non plus ordonner aux Latini de cesser leurs attaques de peur de se les aliéner. Les Campani se sont soumis à Rome e doivent donc respecter sa volonté mais rien dans le traité liant Rome aux cités latine ne les empêchent de mener leurs propres guerres<ref>{{cita|Livio|VIII, 2.4-13}}.</ref>.
 
La réponse du Sénat aux Sanniti a pour conséquence de retourner les [[Campani]] contre les Romains e d'encourager les Latini à poursuivre la guerre. Sous l'apparence de préparatifs de guerre contre les Sanniti, les Latini e les Campani préparent en fait une offensive contre Rome. Néanmoins, le plan est éventé e à Rome, les consuls de l'année [[341 a.C.]] quittent leur poste avant la fin de leur mandat afin que les nouveaux consuls aient davantage de temps pour se préparer à la guerre imminente. Les [[consul (Rome antique)|consuls romains]] élus pour l'année [[340 a.C.]] sont [[Titus Manlius Imperiosus Torquatus (consul en -347)|Titus Manlius Imperiosus Torquatus]], consul pour la troisième fois, e [[Publius Decius Mus (consul en -340)|Publius Decius Mus]]<ref>{{cita|Livio|VIII, 3.1-5}}.</ref>.
 
Les historiens modernes n'accordent pas beaucoup de crédits aux évènements qui ont suivi la fin de la [[prima guerra sannitica]], les considérant comme fictifs car ils offrent trop de similitudes avec ceux qui ont déclenché la [[prima guerra sannitica]].<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 394}}; {{cita|Forsythe 2005|p. 289}}.</ref> Si cette fois la proposition de soumission est rejetée, c'est en fait un artifice permettant de montrer la supériorité morale du [[Senato (storia romana)|senato romano]].<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 394}}.</ref> Quanto a un complotto tra Latini e Campani, si tratterebbe solo di un’invenzione, ispirata dai complotti tra alleati italici durante la successiva [[guerra sociale]], complotto che ugualmente fu portato alla conoscenza dei Romani.<ref>{{cita|Forsythe 2005|p. 289}}.</ref>
 
== ''Casus belli'' ==
 
=== Selon les auteurs antiques ===
[[Tito Livio]] rapporte qu'au moment où les Romains ont vent des échanges secrets entre les [[Latini]] e les [[Campani]], ils convoquent les dix dirigeants Latini les plus importants à Rome avec pour prétexte la transmission d'instructions concernant les [[Sanniti]]. À cette époque, les Latini sont gouvernés par deux préteurs, Lucius Annius de [[Sezze|Setia]] e Lucius Numisius de [[Mont Circé|Circeii]]. Malgré leurs efforts, ils ne peuvent empêcher les [[colonie (Rome)|colonies]] de [[Signia]] e de [[Velitrae]] ainsi que les [[Volsci]] de se soulever<ref>{{cita|Livio|VIII, 3.8-9}}.</ref>.
 
La convocation des dirigeants Latini ne laissant aucun doute sur les véritables intentions des Romains, les Latini se réunissent afin de préparer les entrevues e calmer les craintes des Romains<ref>{{cita|Livio|VIII, 3.10}}.</ref>. Lors du rassemblement, Annius se plaint que Rome traite les Latini comme des sujets plutôt que comme des alliés e propose que les dirigeants Latini demandent que l'un des deux [[consul (Rome antique)|consuls de Rome]] soit d'origine latine, ainsi que la moitié du Sénat, plaçant les Latini e les Romains à égalité dans le gouvernement du Latium. Cette mesure adoptée par le conseil, Annius nomme des porte-paroles<ref>{{cita|Livio|VIII, 4.1-12}}.</ref>.
 
Le [[Sénat de la Repubblica romana|Sénat romain]] reçoit la délégation latine dans le [[temple de Jupiter Capitolin]] e lui adjoint de renoncer à déclarer la guerre aux [[Sanniti]] auxquels les Romains sont liés par traité. Dans son discours devant le Sénat, Annius présente les demandes des Latini pour lesquelles il reçoit un vif reje de la part du consul [[Titus Manlius Imperiosus Torquatus (consul en -347)|Titus Manlius Imperiosus Torquatus]].<ref>{{cita|Livio|VIII, 5.1-12}}.</ref> [[Tito Livio]] rapporte ensuite que selon la tradition, alors que les sénateurs invoquent les dieux comme gardiens du traité liant Rome aux Latini, Annius se moque de la divine puissance du dieu romain Jupiter. Sortant du temple, Annius glisse sur les marches e tombe inconscient ou même mort selon certains. Quand Torquatus, sortant à son tour, voit le corps d'Annius sur les marches, il fait le vœu de voir la foudre abattre les armées latine, tout comme les dieux l'avaient déjà fait avec Annius. Ce discours emporte l'adhésion du Sénat e du peuple e la guerre avec les Latini est déclarée<ref>{{cita|Livio|VIII, 6.1-7}}.</ref>.
 
=== Interpretazioni moderne ===
Les historiens modernes considèrent la version de [[Tito Livio]] des causes de la guerre comme largement fictionnelle, ponctuée de discours inventés, pratique courante parmi les historiens antiques permettant de présenter les arguments de chaque camp.<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 409}}.</ref>
 
Il y a des similitudes entre le discours prêté par Tito Livio à Lucius Annius e les plaintes e demandes faites à Rome par les alliés italiens les années qui ont précédé la [[Guerre sociale (Rome)|Guerre sociale]].<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 409}}.</ref> On sait qu'une grande partie des auteurs qui ont servi de sources à Tito Livio ont vécu la Guerre sociale e ont naturellement fait des parallèles avec la Guerre latine.<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 410}}; {{cita|Forsythe 2005|p. 289}}.</ref> Parmi les similitudes les plus frappantes, on retrouve le renvoi par le Sénat des ambassadeurs des rebelles italiens en [[90 a.C.]] e Latini en [[340 a.C.]].<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 409}}.</ref>
 
Plus tard dans son récit, à propos de la [[deuxième guerre punique]], [[Tito Livio]] précise que certaines de ses sources rapportent que les Capouans, après la [[bataille de Cannes]], ont également envoyé une ambassade à Rome demandant un partage équitable du gouvernement de la [[Repubblica romana]]. Néanmoins, cette fois-ci, Tito Livio rejette cette précision, la considérant comme une duplication des demandes faites par les Latini peu avant la Guerre latine. Les historiens modernes ne pensent pas que les Latini aient pu faire une telle demande en [[340 a.C.]] mais il est possible que les Capouans l'aient fait en [[216 a.C.]], même si l'analyse de Tito Livio paraît plus probable.<ref>{{cita|Oakley 1998|pp. 410-411}}.</ref> En fait, il s'avère qu'il s'agit de demandes effectuées par les alliés italiens peu avant que ne soit déclarée la [[Guerre sociale (Rome)|Guerre sociale]],<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 411}}; {{cita|Salmon 1967|p. 207}}.</ref> mais aucune trace de ces demandes ne nous est parvenue.<ref>{{cita|Oakley|1998|p. 410}}.</ref>
 
Au début du {{-s|I|er}}, Rome est devenue la puissance dominante du bassin méditerranéen e l'acquisition de la [[citoyenneté romaine]] constitue un privilège très recherché. Mais transposées au {{-s|IV|e}}, ces considérations deviennent anachroniques. Nel [[340 a.C.]], Rome n'est encore qu'une puissance locale dans le Latium dont la politique agressive en Campanie est vécue comme une menace pour leur intégrité par les communautés latine qui risquent de se retrouver enclavées dans le territoire romain.<ref>{{cita|Oakley 1998|p. 409}}; {{cita|Forsythe 2005|p. 289}}.</ref> Plutôt qu'une conséquence du refus des Romains d'ouvrir le gouvernement aux Latini, la Guerre latine est en fait l'ultime sursaut de résistance de ces derniers qui tentent de préserver leur indépendance. Dans cette tentative, ils sont rejoints par les [[Volsci]], qui partagent alors la même situation e les mêmes craintes, les [[Campani]], les [[Sidicini]] e les [[Aurunci]], trois autres peuples qui risquent tous de disparaître au profit des puissances dominantes d'Italie centrale, [[Repubblica romana|Rome]] e les [[Sanniti]].<ref>{{cita|Salmon|1967|p. 207}}.</ref>
 
L'abandon de [[Teano|Teanum]] est un coup dur pour l'économie commerciale des Latini e les Sidicini font appel à eux. De plus, les [[Campani]] peuvent se sentir trahis par ce renouvellement du pacte romano-samnite, bien que Capoue ait été préservée de l'attaque des Sanniti par Rome. Celle-ci ne semble être intervenue en Campania que pour y prendre pied.<ref>{{cita|Hinard 2000|pp. 258-259}}.</ref> En [[340 a.C.]], la [[lingua latina]], les [[Sidicini]], quelques éléments Campani, mais aussi des [[Volsci]] e des [[Aurunci]] récemment soumis, entrent en guerre contre [[Repubblica romana|Rome]] alliée à la [[Sanniti|confederazione sannitica]].<ref>{{cita|Heurgon 1993|p. 321}}; {{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}; {{cita|Hinard 2000|p. 256}}.</ref> Il s'agit pour tous ces peuples de recouvrer leur indépendance à l’égard de Rome e d'arrêter la marche des deux grandes puissances de cette région, les Romains e les Sanniti réconciliés.<ref>{{cita|Hinard|2000|p. 259}}.</ref>
 
== Déroulement des opérations militaires ==
 
=== Le récit des auteurs antiques ===
 
==== Première campagne (340) ====
{{Vedi anche|Bataille de Trifanum}}
Le récit de [[Tito Livio]] des opérations militaires commence par l'épisode de la « sentence de Manlius », du nom du consul [[Titus Manlius Imperiosus Torquatus (consul en -347)|Titus Manlius Imperiosus Torquatus]], qui fait exécuter son fils pour désobéissance<ref>{{cita|Livio|VIII, 7}}.</ref>. Cela a pour effe immédiat de ramener la discipline dans les rangs romains<ref>{{cita|Livio|VIII, 8.1}}.</ref> e laisse, selon l'auteur romain, « un triste souvenir à la postérité<ref>{{cita|Livio|VIII, 7.22}}.</ref> ». L'auteur romain insiste sur le fait que les deux armées, romaines e latine, sont très similaires dans leur stratégie, tactique e équipements<ref>{{cita|Livio|VIII, 8.2-18}}.</ref>.
 
{| align=right class=wikitable style="margin-left:15px;"
|
{{Début de carte}}[[File:Carte PremGuerreSamnite 343avJC.png|300px]]
{{Point/Volcan sans toponyme|86|81.5|Mont Vésuve}}
{{Point/20|66|62|Minturnes, Vescia e Sinuessa}}
{{Fin de carte}}
|-
|&nbsp;{{Grossir|Localisation du [[Vésuve]] e de ''Trifanum''.|facteur=0.85}}
|}
 
Les [[Latini]] pénètrent dans le [[Samnium]]. L'armée romano-samnite se déplace vers le [[lac Fucin]] puis, évitant le Latium, entre sur le territoire campanien e attaque les Latini e les Campani près du Vésuve. Lors de la [[bataille de Veseris]] qui s'ensuit<ref>{{cita|Livio|VIII, 8.19}}.</ref>, les Romains sont menés par les consuls [[Publius Decius Mus (consul en -340)|Publius Decius Mus]] e [[Titus Manlius Imperiosus Torquatus (consul en -347)|Titus Manlius Imperiosus Torquatus]]. Le premier, voyant le combat tourné en défaveur des Romains en infériorité<ref>{{cita|Livio|VIII, 10.1}}.</ref>, prononce la formule de la ''[[devotio]]'' e se sacrifie pour sauver l'armée romaine<ref>{{cita|Livio|VIII|9.3-14}}.</ref>. Son collègue fait donner la réserve e emporte la victoire<ref>{{cita|Livio|VIII, 10.2-6}}.</ref>, aidé en cela par la terreur qu'inspirent les [[Sanniti]] rangés en bataille au pied de la montage<ref>{{cita|Livio|VIII, 10.7}}.</ref>. Les sources de Tito Livio divergent quant au rôle de ces derniers<ref>{{cita|Livio|VIII, 11.2}}.</ref>.
 
{{Citazione|Mais entre tous, alliés e citoyens, la première gloire en cette guerre appartient aux consuls : l’un <nowiki>[</nowiki>[[Publio Decio Mure (console 340 a.C.)|Decio Mure]]] détourne sur lui seul toutes les menaces e les vengeances des dieux du ciel e des enfers ; l’autre <nowiki>[</nowiki>[[Titus Manlius Imperiosus Torquatus (consul en -347)|Manlius Torquatus]]] montre tant de courage e de prudence en cette action, que, Romains ou Latini, les auteurs qui ont transmis à la postérité le souvenir de cette bataille conviennent sans hésiter que, partout où Titus Manlius a commandé, la victoire lui est infailliblement acquise|{{cita|Livio|VIII, 10.7-8}}.}}
 
La plupart des [[Campani]] sont faits prisonniers. Les [[Latini]] battent en retraite à [[Minturnae]]<ref>{{cita|Livio|VIII, 10.9}}.</ref> puis à [[Vescia]],<ref>{{cita|Livio|VIII, 11.5}}.</ref> deux cités des [[Aurunci]].<ref>{{cita|Flobert 1996|pp. 216 e 220}}.</ref> Si l'armée latino-campano est vaincue, les Romains ont aussi essuyé de lourdes pertes.<ref>{{cita|Livio|VIII, 11.6-8}}.</ref>
 
Les Latini réunissent une nouvelle armée, notamment parmi les [[Volsci]].<ref>{{cita|Livio|VIII, 11.8-10}}.</ref> Le consul [[Titus Manlius Imperiosus Torquatus (consul en -347)|Titus Manlius Imperiosus Torquatus]] marche contre elle e la rencontre entre [[Sinuessa]] e [[Minturnae]]. Les Romains écrasent l'armée latino-volsque à la [[battaglia di Trifano]], « le désastre des Latini est tel, que, voyant le consul mener son armée victorieuse au pillage de leurs campagnes, tous se soumettent : la soumission des Campani s’ensuivit<ref>{{cita|Livio|VIII, 11.12}}.</ref> ».
 
Le consul [[Titus Manlius Imperiosus Torquatus (consul en -347)|Titus Manlius Imperiosus Torquatus]] [[triomphe romain|triomphe]] à Rome sur les [[Latini]], les Campanians, les [[Sidicini]] e les [[Aurunci]] <ref name=FT>''[[Fasti triumphales]]'' {{cita web|url=http://attalus.org/translate/fasti.html|pagine=p. 95}}.</ref>.
 
Les [[Antium|Antiates]] mènent des incursions sur les terres d’[[Ostie]], d’[[Ardée]] e de ''Solonium'', sur le territoire d'Ardée.<ref>{{cita|Flobert 1996|p. 222}}.</ref> Le consul Manlius Torquatus, malade e hors d’état de conduire cette guerre, nomme un [[dictateur romain|dictateur]], [[Lucius Papirius Crassus (consul en -336)|Lucius Papirius Crassus]], qui ne fait rien de mémorable contre les Antiates : il occupe le territoire d’Antium e y demeure campé quelques mois.<ref>{{cita|Livio|VIII, 12.2-3}}.</ref>
 
==== Deuxième campagne (339) ====
 
{| align=right class=wikitable style="margin-left:15px;"
|
{{Début de carte}}[[File:Carte PremGuerreSamnite 343avJC.png|300px]]
{{Point/20|30.5|31.5|Pedum}}
{{Point/20|55|29.5|Astura}}
{{Fin de carte}}
|-
|&nbsp;{{Grossir|Localisation de [[Pedum]] e d'[[Astura]].|facteur=0.85}}
|}
 
Les nouveaux [[consul (Rome antique)|consuls romains]] pour l'année [[339 a.C.]] sont [[Tiberius Aemilius Mamercinus (consul en -339)|Tiberius Aemilius Mamercinus]] e [[Quinto Publilio Filone]].<ref>{{cita|Livio|VIII, 12.4}}.</ref><ref name=FT/> [[Tito Livio]] rapporte une rébellion des Latini, vaincus dans les plaines de [[Fenectum]] par Publilius Philo. Son collègue marche contre [[Pedum]], entre [[Gabies]] e [[Tibur]],<ref>{{cita|Flobert 1996|p. 223}}.</ref> soutenue par cette dernière, [[Préneste]], [[Velitrae]], [[Lanuvium]] e [[Antium]]. Il remporte une victoire non décisive e ne s'empare pas de Pedum<ref>{{cita|Livio|VIII, 12.5-8}}.</ref>.
 
[[Quintus Publilius Philo]] se voit honoré du [[triomphe romain|triomphe]],<ref>{{cita|Livio|VIII, 12. 9}}.</ref> et, selon [[Tito Livio]], cela provoque la jalousie de son collègue qui retourne à Rome pour solliciter le même honneur, laissant sa guerre inachevée<ref>{{cita|Livio|VIII, 12.9-16}}.</ref>.
 
==== Dernière campagne (338) ====
 
En [[338 a.C.]], les consuls sont [[Lucius Furius Camillus (consul en -338)|Lucius Furius Camillus]] e [[Caius Maenius]]. Ils se mettent immédiatement en marche contre Latini révoltés. Furius Camillus défait les Tiburtins e leurs alliés e s'emparent de la ville. Caius Maenius vainc les armées latine e Volsci d'[[Antium]], [[Lanuvium]], [[Aricie]] e [[Velitrae]] lors de la [[bataille navale d'Antium]], près d'[[Astura]]. Les deux consuls subjuguent ensuite tout le Latium<ref>{{cita|Livio|VIII, 13.1-8}}.</ref>.
 
Les deux consuls se voient décernés l'érection de statues équestres sur le ''[[Forum Romanum]]'' ainsi que le [[triomphe romain|triomphe]]<ref>{{cita|Livio|VIII, 13.9}}.</ref>, Furio Camillo sur les Pédans e les Tiburtins, le deuxième sur les Antiates, les Laviniens e les Vélitrains.<ref name=FT/>
 
=== L'avis des historiens modernes ===
 
En [[340 a.C.]], les armées romaines traversent les terres des [[Marsi]] e des [[Peligni]] pour joindre leurs forces aux troupes [[Sanniti]], en évitant ainsi les terres latine, Volsci, Aurunci e campaniennes. L'armée romano-samnite envahit ensuite la Campanie par la vallée du [[Volturne]].<ref>{{cita|Hinard 2000|p. 260}}.</ref>
 
L'emplacement de la [[bataille de Veseris]] fait obje de débat : elle peut avoir eu lieu au pied du mont [[Vésuve]], sans que l'on sache si ''Veseris'' désigne alors une hauteur, une rivière ou un lieu-dit ; ou alors sur le territoire de [[Vescia]], non loin de [[Minturnes]], où se regroupent les [[Latini]] après leur défaite, dans le pays des [[Aurunci]] à l'embouchure de la [[Liri|Liris]].<ref>{{cita|Flobert 1996|p. 216}}.</ref> Cette bataille peut donc être la même que celle connue sous le nom de [[bataille de Trifanum]], sur la [[Liri|Liris]], parfois seule bataille citée par les historiens modernes pour l'année [[340 a.C.]].<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}.</ref> [[Diodoro Siculo]] ne cite qu'une seule bataille à [[Suessa Aurunca]]<ref>{{cita|Diodoro Siculo|XVI, 90}}.</ref>
 
Les historiens modernes notent que cette partie du récit de [[Tito Livio]] est confuse e peu fiable. Il y a sans doute eu une seule rencontre, décisive, en pays aurunque, e non près du Vésuve. Il y a peut-être confusion des sources de Tito Livio avec un autre cratère imposant en pays aurunque, le ''Rocca Mafina'', non loin de [[Minturnes]], [[Vescia]] e [[Suessa Aurunca]]. La victoire décisive des Romains e des Sanniti sur les coalisés est par contre jugée historique.<ref>{{cita|Hinard 2000|p. 260}}.</ref>
 
Le rôle des Sanniti n'est pas clair, [[Denys d'Halicarnasse]] les faisant arriver trop tard<ref>{{cita|Dionigi di Alicarnasso|XV, 4}}.</ref> tandis que [[Tito Livio]] présente plusieurs versions. Les historiens modernes ont tendance à penser que les Sanniti ont joué un rôle tout aussi important que les Romains dans la défaite écrasante des Latini e de leurs alliés<ref>{{cita|Hinard 2000|p. 260}}.</ref>
 
Quant à la ''[[devotio]]'' de [[Publius Decius Mus (consul en -340)|Publius Decius Mus]], elle se répète dans l'histoire romaine avec celle de son fils en [[295 a.C.]] à la [[bataille de Sentinum]] pendant la [[troisième guerre samnite]] e celle de son petit-fils à la [[Bataille d'Ausculum (279 a.C.)|bataille d'Ausculum]] en [[279 a.C.]] pendant la [[guerre de Pyrrhus en Italie|guerre pyrrhique]].<ref>{{cita|Hinard 2000|p. 260}}.</ref> La première ''devotio'' d'un Decius Mus est la plus discutée.<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 73}}.</ref>
 
À la suite de cette victoire écrasante, il ne reste plus qu'à Rome e ses alliés de mettre la main sur les territoires rebelles.<ref>{{cita|Hinard 2000|pp. 260-261}}.</ref> Ces campagnes, au vu de la superficie occupée par les [[Latini]] jusqu'aux [[Campani]], prennent logiquement deux années.<ref>{{cita|Hinard 2000|p. 261}}.</ref>
 
== Conseguenze ==
[[File:Carte_FinGuerreLatine_338avJC.png|center|upright=3.5|thumb|
'''Mappa del ''Latium'', della Campania e del ''Samnium'' alla fine della guerra latina'''.
<br>''Legenda con i colori della città e colonie:''
{{Div col|cols=2}}
{{Legenda doppia|#00B050|#00B050|[[Etruschi]]}}
{{Legenda doppia|#00B0F0|#C00000|[[Falisci]] ayant le statut d'alliés de Rome}}
{{Legenda doppia|#C00000|#C00000|[[Repubblica romana|Romani]]}}
{{Legenda doppia|#C00000|#E46C0A|Ville latine ayant le statut d'alliée de Rome}}
{{Legenda doppia|#C00000|#0070C0|Ville dominée par Rome ou colonie romaine peuplée de natifs Volsci}}
{{Legenda doppia|#FFFF00|#FFFF00|[[Sidicini]]}}
{{Legenda doppia|#FF66CC|#FF66CC|[[Aurunci]]}}
{{Legenda doppia|#0070C0|#00B050|Città volsche o sannite }}
{{Legenda doppia|#00B050|#00B050|[[Sanniti]] ([[Caracéniens]], [[Pentriens]], [[Caudini]], [[Irpini]])}}
{{Legenda doppia|#99CC00|#99CC00|[[Campani]] sotto l’influenza sannita }}
{{Legenda doppia|#00B0F0|#00B0F0|[[Magna Grecia|Greci]]}}
{{Legenda doppia|#FFFFFF|#FFFFFF|Popoli neutrali : [[Umbri]], [[Sabini]], [[Equi]], [[Vestini]], [[Marsi]], [[Peligni]], [[Marrucini]], [[Frentani]] e [[Piceni]]}}
{{div col end}}
<br>''Legenda dei colori dei confini :''
{{Legenda doppia|#006600|#AD5A46|Limite approximative des sphères d'influence romaine e samnite à la suite du traité de [[354 a.C.]]<ref name=Chrono/>}}
{{Legenda doppia|#C97F76|#D8857F|Limites approximatives des terres sous domination romaine}}
{{Legenda doppia|#70CB7F|#79CD81|Limites approximatives des terres sous domination samnite}}
{{Legenda doppia|#C00000|#C95854|Limites approximatives de l'État [[Campani|campanien]] de Capoue}}
{{Legenda doppia|#0070C0|#3D8EC3|Frontière entre le [[Samnium]] e la [[Campanie]]}}
]]
 
=== Le récit des auteurs antiques ===
 
==== Après la campagne de 340 ====
[[Tito Livio]] rapporte qu'en [[340 a.C.]], Rome décide d'accaparer les terres latine, auxquelles on joint les terres des [[Privernum|Privernates]], e celles de [[Falerne]] qui appartient à [[Capua (città antica)|Capua]], jusqu’au fleuve [[Volturne]] : « On donne par lot, ou deux arpents de terre du Latium, avec un complément de trois quarts d’arpent de terrain privernate, ou trois arpents de terrain de Falerne, c’est-à-dire un quart en sus, à cause de la distance<ref>{{cita|Livio|VIII, 11.13-14}}.</ref> ».
 
Les [[Laurentum|Laurentins]] e les chevaliers de [[Capoue]], restés fidèles à Rome, sont récompensés : renouvellement du traité avec les premiers, droit de cité aux seconds avec en plus une indemnité payée par le peuple de leur cité<ref>{{cita|Livio|VIII, 11.15-16}}.</ref>.
 
==== Après la campagne de 338 ====
Les Romains décident alors de statuer le sort des vaincus au cas par cas, selon le mérite de chacun, successivement, e indépendamment les uns des autres.<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.1-2}}.</ref> [[Tito Livio]] donne les exemples suivants :
 
À la cité latine de [[Lanuvium]], le droit de cité est accordé. On leur rend l’usage de leurs fêtes religieuses, à condition que le temple e le bois sacré de [[Junon|Juno Sospita]] soient communs entre les Lanuvins municipes e le peuple romain. [[Aricie]], [[Nomentum]] e [[Pedum]] reçoivent, au même titre que Lanuvium, le droit de cité complet. [[Tusculum]] conserve ce droit qu'elle a depuis [[381 a.C.]], e sa révolte passe pour le crime de quelques factieux<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.2-4}}.</ref>. Les cités de [[Tibur]] e [[Préneste]] perdent leur territoire, non seulement pour leur révolte dans la dernière guerre, mais aussi pour les [[guerres romano-latine (389 - 354)|guerres romano-latine]] de la première moitié du {{-s-|IV|e}} dont elles ont été les meneuses<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.9}}.</ref>. Les autres peuples e cités latine sont défendus de tout mariage, commerce e réunion entre eux<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.10}}.</ref>.
 
Pour [[Velitrae]], composée d'anciens [[citoyenneté romaine|citoyens romains]] e tant de fois rebelles, les murs sont détruits e les habitants sont exilés au-delà du [[Tibre]], une nouvelle colonie est déduite sur place. [[Antium]] reçoit une [[colonie romaine|colonie]] nouvelle, avec permission aux Antiates de s’inscrire au nombre des colons. La colonie reçoit le droit de cité e sa flotte est confisquée<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.5-8}}.</ref>, une partie étant brûlée e l'autre étant intégrée à la flotte romaine. La [[Rostres républicains|tribune aux harangues]] du ''[[Forum Romanum]]'' est décorée de six éperons de navires ennemis capturés lors de la [[Bataille d'Antium|bataille navale d'Antium]]<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.12}}.</ref>.
 
Les cités de [[Fondi|Fundi]] e [[Formies]], entre les terres [[Volsci]] e [[Aurunci]], reçoivent le droit de cité sans vote, ayant toujours permis un libre e facile passage sur leurs terres<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.10}}.</ref>. Une [[Guerres romano-Aurunci (345 - 334)|campagne]] sera nécessaire en [[335 a.C.|335]]/[[334 a.C.]] pour soumettre les [[Aurunci]]-[[Ausones]] de [[Calès (Campanie)|Calès]] e lier ainsi le Latium à la Campanie.
 
Aux [[Campani]] ne s'étant pas liés aux [[Latini]], à l'instar de l’aristocratie de [[Capua (città antica)|Capua]], le droit de cité sans vote est aussi accordé. La noblesse de [[Cumes]] e [[Suessula]] reçoit les mêmes avantages que ceux décernés à [[Capua (città antica)|Capua]] en [[340 a.C.]]<ref>{{cita|Livio|VIII, 14.10-11}}.</ref>
 
=== L'avis des historiens modernes ===
 
La première conséquence de la Guerre latine est la dissolution de la [[Lingua latina]] e l'organisation « à la carte » du [[Latium]] e de la [[Campanie]] par Rome, cette dernière traitant au cas par cas avec les cités e les peuplades.<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}; {{cita|Heurgon 1993|p. 321 e 323}}.</ref> Toutes les cités perdent les avantages du droit interfédéral garantissant au sein de la ligue les mariages, les transactions commerciales ou encore les transferts de propriété.<ref>{{cita|Heurgon 1993|p. 323}}; {{cita|Hinard|2000|p. 261}}.</ref> Cela montre que toute solidarité entre les cités latine est brisée, e que la seule relation que peut avoir chacune des cités est celle avec Rome.<ref>{{cita|Hinard 2000|p. 261}}.</ref>
 
Les historiens modernes ne remettent pas en cause les écrits de [[Tito Livio]] concernant les dispositions prises par Rome avec chaque cité.<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}; {{cita|Heurgon 1993|pp. 323-325}}; {{cita|Hinard 2000|p. 261-265}}.</ref>
 
[[Laurentum]], restée fidèle, voit son antique contrat la liant à Rome renouvelée. Les autres cités latine doivent se soumettre, certains recevant ou gardant la [[citoyenneté romaine]] sans restriction (''civitas cum suffragio'') comme [[Lanuvium]], [[Aricie]], [[Nomentum]], [[Pedum]] e [[Tusculum]], d'autres conservent un statue d'allié (''civitates foederatae'') en perdant une partie de leur territoire, à l'instar de [[Tibur]] e [[Préneste]]. [[Velitrae]] est détruite e ses habitants exilés.<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}.</ref> Nel [[332 a.C.]], Roma creò due nuove [[tribù (storia romana)|tribù]] per il Latium, la ''[[tribu Maecia|Maecia]]'' e la ''[[tribu Scaptia|Scaptia]]''.<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}; {{cita|Heurgon 1993|p. 323}}; {{cita|Hinard 2000|p. 261}}.</ref>
 
Pour les cités campaniennes, Aurunci e Volsci, les cités se voient octroyer la citoyenneté sans droit de vote (''[[civitas sine suffragio]]''), comme [[Cuma]], [[Suessula]], [[Fondi|Fundi]] e [[Formia]], qui leur permettent de conserver une autonomie de gestion e des magistrats dotés de leur titulature traditionnelle.<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}; {{cita|Heurgon 1993|p. 323}}.</ref> [[Antium]] se voit déduire une nouvelle [[colonie (Rome)|colonie]], dont le port est confisqué. Les Antiates jouissent du droit de s'inscrire parmi les colons e de recevoir ainsi la [[citoyenneté romaine]].<ref>{{cita|Heurgon 1993|p. 323}}; {{cita|Hinard 2000|p. 262}}.</ref>
 
Le cas de [[Capua (città antica)|Capua]] est particulier, puisque d'une part le peuple de la ville se voit punit, l'''[[Falerne|ager Falernus]]'' étant retirée à la cité pour cette raison, mais d'autre part les chevaliers de la ville restés fidèles à Rome sont récompensés par la pleine citoyenneté e une indemnité payée par leur cité elle-même. En [[334 a.C.]], tout le peuple de Capoue reçoit la citoyenneté sans suffrage. La ville conserve tout au long du {{-s-|III|e}} sa lingua e ses institutions, avec le ''meddix tuticus'' comme magistrat suprême. Jusqu'à la [[deuxième guerre punique]], un rapport privilégié unit dorénavant les aristocraties de Rome e de Capoue, des membres de grandes familles capouannes comme les ''[[Decii]]'' ou les ''[[Atilii]]'' donnent des consuls à Rome. Cependant, on est loin d'un « état bicéphale romano-campanien », Rome seule gardant le commandement.<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|p. 68}}; {{cita|Heurgon 1993|pp. 323-325}}; {{cita|Hinard 2000|p. 262}}.</ref>
 
== Les conséquences géopolitiques ==
 
{{Vedi anche|Conquista romana dell’Italia|Seconda guerra sannitica}}
 
Les évènements de la [[prima guerra sannitica]] e de la Guerre latine qui s'ensuit sont les premiers pas de la [[conquista romana dell’Italia]]. C'est la première fois dans l'histoire que Rome intervient au-delà du Latium e de ses abords. Tous ces nouveaux alliés de Rome, du [[Latium]] à la [[Campanie]], sont dorénavant obligés de s'inscrire au [[Cens (époque romaine)|cens]] e surtout de servir dans les [[légion romaine|légions romaines]], Rome gagnant là énormément d'effectifs alliés supplémentaires.<ref>{{cita|Heurgon 1993|p. 323}}.</ref>
 
Il est manifeste que Rome a le plus profité de la victoire commune avec les Sanniti lors de la guerre latine.<ref>{{cita|Hinard 2000|pp. 263-264}}.</ref> La puissance romaine dans le Latium e en Campanie ainsi que le renforcement qui s'ensuit de la frontière avec les Sanniti débouche en [[327 a.C.]] sur la [[seconda guerra sannitica]].<ref>{{cita|Cébeillac-Gervasoni 2006|pp. 69-70}}; {{cita|Hinard 2000|pp. 262-263}}.</ref>
 
== Note ==
{{references}}