Utente:Cristiano64/Prove
Contesto storico
Le relazioni romano-latine (500 - 343 a.C.)
Durant les années 340, les relations entre Romains e Latini recommencent à se degrader.[1] Tito Livio rapporte qu'en 349 a.C., alors que l'Italie fait face à une nouvelle invasion gauloise, les Latini refusent de fournir des troupes[2] e nel 343 a.C., ils s'accordent pour attaquer Rome. Néanmoins, à la nouvelle des victoires romaines sur les Sanniti, i Latini abandonnent leur plan initial e attaquent les Peligni.[3]
Legenda dei colori delle città e delle colonie:
██ Etruschi
██ Falisci
██ Romani
██ Città latina dominata da Roma o colonia romano-latina
██ Latini
██ Città dominata da Roma o colonia romana popolata da nativi Volsci
██ Volsci
██ Ville volsque ou aurunce
██ Ville aurunce dominée par Rome
██ Aurunci
██ Sidicini
██ Ville volsque ou samnite
██ Sanniti (Caracéniens, Pentriens, Caudiniens, Hirpins)
██ État campanien de Capoue
██ Campani sous influence samnite
██ Grecs
██ Peuples neutres : Ombriens, Sabins, Equi, Vestins, Marsi, Peligni, Marrucins, Frentans e Picentins
Légende des couleurs des limites :
██ Limite approximative des sphères d'influence romaine e samnite à la suite du traité de 354 a.C.[4]
██ Limites approximatives des terres sous domination romaine
██ Limites approximatives des terres sous domination samnite
██ Limites approximatives de l'État campanien de Capoue
La prima guerra sannitica (343 - 341)
Les Sanniti sont organisés en une confédération tribale installée dans les Apennins centraux. En 354 a.C., ils concluent un traité d'amitié avec les Romains,[5] fixant la frontière entre leurs sphères d'influence respectives le long du fleuve Liris.[6]
Mais en 343 a.C., en dépit de ce traité, éclate la prima guerra sannitica opposant les Sanniti aux Romains qui se disputent le contrôle de la Campania. Selon Tito Livio, cette guerre aurait été provoqué par l'attaque des Sidicini par les Sanniti. Incapables de résister, les Sidicini en appellent aux Campani, dont la capitale est Capua, mais ces derniers sont eux-mêmes tenus en échec par les Sanniti. C'est alors que les Campani décident de se soumettre à Rome afin que les Romains interviennent pour protéger leurs nouveaux sujets[7]. Les historiens modernes ne rejettent pas l'idée d'une forme d'alliance entre Rome e Capoue mais ils sont en désaccord sur l'authenticité de la soumission volontaire des Campani qui ne pourrait être qu'une invention plus tardive permettant de légitimer l'action de Rome en Campanie[8]
La prima guerra sannitica prend fin en 341 a.C. avec la négociation d'une paix e le renouvellement du traité entre Rome e les Sanniti. Les Romains conservent leur mainmise sur la Campanie mais accepte que les Sidicini tombent dans la sphère d'influence samnite.[9]
Les conséquences (341 - 340)
Selon Tito Livio, une fois la paix conclue avec Rome, les Sanniti attaquent les Sidicini avec les mêmes troupes que celles déployées face aux Romains. La défaite étant inévitable, les Sidicini tentent de se soumettre à Rome mais leur proposition est rejetée par le Sénat romain qui la juge trop tardive. Les Sidicini se tournent alors vers les Latini qui ont déjà pris les armes. Les Campani les rejoignent également e une grande armée menée par les Latini envahissent le Samnium. La plus grande partie des dégâts causés aux Sanniti est due davantage à des opérations de raids plutôt qu'à des combats e bien que les Latini ont pris le dessus sur les Sanniti lors de la plupart des batailles, ils quittent finalement le territoire ennemi sans combattre davantage. Les Sanniti envoient une délégation à Rome pour se plaindre de l'agression e demander que, étant donné que les Latini e les Campani sont des sujets de Rome, celle-ci use de son autorité pour empêcher de nouvelles attaques. Le Sénat donne une réponse ambiguë, ne voulant pas donner l'impression que Rome n'est pas en mesure de contrôler les Latini mais ne voulant pas non plus ordonner aux Latini de cesser leurs attaques de peur de se les aliéner. Les Campani se sont soumis à Rome e doivent donc respecter sa volonté mais rien dans le traité liant Rome aux cités latine ne les empêchent de mener leurs propres guerres[10].
La réponse du Sénat aux Sanniti a pour conséquence de retourner les Campani contre les Romains e d'encourager les Latini à poursuivre la guerre. Sous l'apparence de préparatifs de guerre contre les Sanniti, les Latini e les Campani préparent en fait une offensive contre Rome. Néanmoins, le plan est éventé e à Rome, les consuls de l'année 341 a.C. quittent leur poste avant la fin de leur mandat afin que les nouveaux consuls aient davantage de temps pour se préparer à la guerre imminente. Les consuls romains élus pour l'année 340 a.C. sont Titus Manlius Imperiosus Torquatus, consul pour la troisième fois, e Publius Decius Mus[11].
Les historiens modernes n'accordent pas beaucoup de crédits aux évènements qui ont suivi la fin de la prima guerra sannitica, les considérant comme fictifs car ils offrent trop de similitudes avec ceux qui ont déclenché la prima guerra sannitica.[12] Si cette fois la proposition de soumission est rejetée, c'est en fait un artifice permettant de montrer la supériorité morale du senato romano.[13] Quanto a un complotto tra Latini e Campani, si tratterebbe solo di un’invenzione, ispirata dai complotti tra alleati italici durante la successiva guerra sociale, complotto che ugualmente fu portato alla conoscenza dei Romani.[14]
Casus belli
Selon les auteurs antiques
Tito Livio rapporte qu'au moment où les Romains ont vent des échanges secrets entre les Latini e les Campani, ils convoquent les dix dirigeants Latini les plus importants à Rome avec pour prétexte la transmission d'instructions concernant les Sanniti. À cette époque, les Latini sont gouvernés par deux préteurs, Lucius Annius de Setia e Lucius Numisius de Circeii. Malgré leurs efforts, ils ne peuvent empêcher les colonies de Signia e de Velitrae ainsi que les Volsci de se soulever[15].
La convocation des dirigeants Latini ne laissant aucun doute sur les véritables intentions des Romains, les Latini se réunissent afin de préparer les entrevues e calmer les craintes des Romains[16]. Lors du rassemblement, Annius se plaint que Rome traite les Latini comme des sujets plutôt que comme des alliés e propose que les dirigeants Latini demandent que l'un des deux consuls de Rome soit d'origine latine, ainsi que la moitié du Sénat, plaçant les Latini e les Romains à égalité dans le gouvernement du Latium. Cette mesure adoptée par le conseil, Annius nomme des porte-paroles[17].
Le Sénat romain reçoit la délégation latine dans le temple de Jupiter Capitolin e lui adjoint de renoncer à déclarer la guerre aux Sanniti auxquels les Romains sont liés par traité. Dans son discours devant le Sénat, Annius présente les demandes des Latini pour lesquelles il reçoit un vif reje de la part du consul Titus Manlius Imperiosus Torquatus.[18] Tito Livio rapporte ensuite que selon la tradition, alors que les sénateurs invoquent les dieux comme gardiens du traité liant Rome aux Latini, Annius se moque de la divine puissance du dieu romain Jupiter. Sortant du temple, Annius glisse sur les marches e tombe inconscient ou même mort selon certains. Quand Torquatus, sortant à son tour, voit le corps d'Annius sur les marches, il fait le vœu de voir la foudre abattre les armées latine, tout comme les dieux l'avaient déjà fait avec Annius. Ce discours emporte l'adhésion du Sénat e du peuple e la guerre avec les Latini est déclarée[19].
Interpretazioni moderne
Les historiens modernes considèrent la version de Tito Livio des causes de la guerre comme largement fictionnelle, ponctuée de discours inventés, pratique courante parmi les historiens antiques permettant de présenter les arguments de chaque camp.[20]
Il y a des similitudes entre le discours prêté par Tito Livio à Lucius Annius e les plaintes e demandes faites à Rome par les alliés italiens les années qui ont précédé la Guerre sociale.[21] On sait qu'une grande partie des auteurs qui ont servi de sources à Tito Livio ont vécu la Guerre sociale e ont naturellement fait des parallèles avec la Guerre latine.[22] Parmi les similitudes les plus frappantes, on retrouve le renvoi par le Sénat des ambassadeurs des rebelles italiens en 90 a.C. e Latini en 340 a.C..[23]
Plus tard dans son récit, à propos de la deuxième guerre punique, Tito Livio précise que certaines de ses sources rapportent que les Capouans, après la bataille de Cannes, ont également envoyé une ambassade à Rome demandant un partage équitable du gouvernement de la Repubblica romana. Néanmoins, cette fois-ci, Tito Livio rejette cette précision, la considérant comme une duplication des demandes faites par les Latini peu avant la Guerre latine. Les historiens modernes ne pensent pas que les Latini aient pu faire une telle demande en 340 a.C. mais il est possible que les Capouans l'aient fait en 216 a.C., même si l'analyse de Tito Livio paraît plus probable.[24] En fait, il s'avère qu'il s'agit de demandes effectuées par les alliés italiens peu avant que ne soit déclarée la Guerre sociale,[25] mais aucune trace de ces demandes ne nous est parvenue.[26]
Au début du Template:-s, Rome est devenue la puissance dominante du bassin méditerranéen e l'acquisition de la citoyenneté romaine constitue un privilège très recherché. Mais transposées au Template:-s, ces considérations deviennent anachroniques. Nel 340 a.C., Rome n'est encore qu'une puissance locale dans le Latium dont la politique agressive en Campanie est vécue comme une menace pour leur intégrité par les communautés latine qui risquent de se retrouver enclavées dans le territoire romain.[27] Plutôt qu'une conséquence du refus des Romains d'ouvrir le gouvernement aux Latini, la Guerre latine est en fait l'ultime sursaut de résistance de ces derniers qui tentent de préserver leur indépendance. Dans cette tentative, ils sont rejoints par les Volsci, qui partagent alors la même situation e les mêmes craintes, les Campani, les Sidicini e les Aurunci, trois autres peuples qui risquent tous de disparaître au profit des puissances dominantes d'Italie centrale, Rome e les Sanniti.[28]
L'abandon de Teanum est un coup dur pour l'économie commerciale des Latini e les Sidicini font appel à eux. De plus, les Campani peuvent se sentir trahis par ce renouvellement du pacte romano-samnite, bien que Capoue ait été préservée de l'attaque des Sanniti par Rome. Celle-ci ne semble être intervenue en Campania que pour y prendre pied.[29] En 340 a.C., la lingua latina, les Sidicini, quelques éléments Campani, mais aussi des Volsci e des Aurunci récemment soumis, entrent en guerre contre Rome alliée à la confederazione sannitica.[30] Il s'agit pour tous ces peuples de recouvrer leur indépendance à l’égard de Rome e d'arrêter la marche des deux grandes puissances de cette région, les Romains e les Sanniti réconciliés.[31]
Déroulement des opérations militaires
Le récit des auteurs antiques
Première campagne (340)
Le récit de Tito Livio des opérations militaires commence par l'épisode de la « sentence de Manlius », du nom du consul Titus Manlius Imperiosus Torquatus, qui fait exécuter son fils pour désobéissance[32]. Cela a pour effe immédiat de ramener la discipline dans les rangs romains[33] e laisse, selon l'auteur romain, « un triste souvenir à la postérité[34] ». L'auteur romain insiste sur le fait que les deux armées, romaines e latine, sont très similaires dans leur stratégie, tactique e équipements[35].
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Les Latini pénètrent dans le Samnium. L'armée romano-samnite se déplace vers le lac Fucin puis, évitant le Latium, entre sur le territoire campanien e attaque les Latini e les Campani près du Vésuve. Lors de la bataille de Veseris qui s'ensuit[36], les Romains sont menés par les consuls Publius Decius Mus e Titus Manlius Imperiosus Torquatus. Le premier, voyant le combat tourné en défaveur des Romains en infériorité[37], prononce la formule de la devotio e se sacrifie pour sauver l'armée romaine[38]. Son collègue fait donner la réserve e emporte la victoire[39], aidé en cela par la terreur qu'inspirent les Sanniti rangés en bataille au pied de la montage[40]. Les sources de Tito Livio divergent quant au rôle de ces derniers[41].
La plupart des Campani sont faits prisonniers. Les Latini battent en retraite à Minturnae[42] puis à Vescia,[43] deux cités des Aurunci.[44] Si l'armée latino-campano est vaincue, les Romains ont aussi essuyé de lourdes pertes.[45]
Les Latini réunissent une nouvelle armée, notamment parmi les Volsci.[46] Le consul Titus Manlius Imperiosus Torquatus marche contre elle e la rencontre entre Sinuessa e Minturnae. Les Romains écrasent l'armée latino-volsque à la battaglia di Trifano, « le désastre des Latini est tel, que, voyant le consul mener son armée victorieuse au pillage de leurs campagnes, tous se soumettent : la soumission des Campani s’ensuivit[47] ».
Le consul Titus Manlius Imperiosus Torquatus triomphe à Rome sur les Latini, les Campanians, les Sidicini e les Aurunci [48].
Les Antiates mènent des incursions sur les terres d’Ostie, d’Ardée e de Solonium, sur le territoire d'Ardée.[49] Le consul Manlius Torquatus, malade e hors d’état de conduire cette guerre, nomme un dictateur, Lucius Papirius Crassus, qui ne fait rien de mémorable contre les Antiates : il occupe le territoire d’Antium e y demeure campé quelques mois.[50]
Deuxième campagne (339)
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Les nouveaux consuls romains pour l'année 339 a.C. sont Tiberius Aemilius Mamercinus e Quinto Publilio Filone.[51][48] Tito Livio rapporte une rébellion des Latini, vaincus dans les plaines de Fenectum par Publilius Philo. Son collègue marche contre Pedum, entre Gabies e Tibur,[52] soutenue par cette dernière, Préneste, Velitrae, Lanuvium e Antium. Il remporte une victoire non décisive e ne s'empare pas de Pedum[53].
Quintus Publilius Philo se voit honoré du triomphe,[54] et, selon Tito Livio, cela provoque la jalousie de son collègue qui retourne à Rome pour solliciter le même honneur, laissant sa guerre inachevée[55].
Dernière campagne (338)
En 338 a.C., les consuls sont Lucius Furius Camillus e Caius Maenius. Ils se mettent immédiatement en marche contre Latini révoltés. Furius Camillus défait les Tiburtins e leurs alliés e s'emparent de la ville. Caius Maenius vainc les armées latine e Volsci d'Antium, Lanuvium, Aricie e Velitrae lors de la bataille navale d'Antium, près d'Astura. Les deux consuls subjuguent ensuite tout le Latium[56].
Les deux consuls se voient décernés l'érection de statues équestres sur le Forum Romanum ainsi que le triomphe[57], Furio Camillo sur les Pédans e les Tiburtins, le deuxième sur les Antiates, les Laviniens e les Vélitrains.[48]
L'avis des historiens modernes
En 340 a.C., les armées romaines traversent les terres des Marsi e des Peligni pour joindre leurs forces aux troupes Sanniti, en évitant ainsi les terres latine, Volsci, Aurunci e campaniennes. L'armée romano-samnite envahit ensuite la Campanie par la vallée du Volturne.[58]
L'emplacement de la bataille de Veseris fait obje de débat : elle peut avoir eu lieu au pied du mont Vésuve, sans que l'on sache si Veseris désigne alors une hauteur, une rivière ou un lieu-dit ; ou alors sur le territoire de Vescia, non loin de Minturnes, où se regroupent les Latini après leur défaite, dans le pays des Aurunci à l'embouchure de la Liris.[59] Cette bataille peut donc être la même que celle connue sous le nom de bataille de Trifanum, sur la Liris, parfois seule bataille citée par les historiens modernes pour l'année 340 a.C..[60] Diodoro Siculo ne cite qu'une seule bataille à Suessa Aurunca[61]
Les historiens modernes notent que cette partie du récit de Tito Livio est confuse e peu fiable. Il y a sans doute eu une seule rencontre, décisive, en pays aurunque, e non près du Vésuve. Il y a peut-être confusion des sources de Tito Livio avec un autre cratère imposant en pays aurunque, le Rocca Mafina, non loin de Minturnes, Vescia e Suessa Aurunca. La victoire décisive des Romains e des Sanniti sur les coalisés est par contre jugée historique.[62]
Le rôle des Sanniti n'est pas clair, Denys d'Halicarnasse les faisant arriver trop tard[63] tandis que Tito Livio présente plusieurs versions. Les historiens modernes ont tendance à penser que les Sanniti ont joué un rôle tout aussi important que les Romains dans la défaite écrasante des Latini e de leurs alliés[64]
Quant à la devotio de Publius Decius Mus, elle se répète dans l'histoire romaine avec celle de son fils en 295 a.C. à la bataille de Sentinum pendant la troisième guerre samnite e celle de son petit-fils à la bataille d'Ausculum en 279 a.C. pendant la guerre pyrrhique.[65] La première devotio d'un Decius Mus est la plus discutée.[66]
À la suite de cette victoire écrasante, il ne reste plus qu'à Rome e ses alliés de mettre la main sur les territoires rebelles.[67] Ces campagnes, au vu de la superficie occupée par les Latini jusqu'aux Campani, prennent logiquement deux années.[68]
Conseguenze
Legenda con i colori della città e colonie:
██ Etruschi
██ Falisci ayant le statut d'alliés de Rome
██ Romani
██ Ville latine ayant le statut d'alliée de Rome
██ Ville dominée par Rome ou colonie romaine peuplée de natifs Volsci
██ Sidicini
██ Aurunci
██ Città volsche o sannite
██ Sanniti (Caracéniens, Pentriens, Caudini, Irpini)
██ Campani sotto l’influenza sannita
██ Greci
██ Popoli neutrali : Umbri, Sabini, Equi, Vestini, Marsi, Peligni, Marrucini, Frentani e Piceni
Legenda dei colori dei confini :
██ Limite approximative des sphères d'influence romaine e samnite à la suite du traité de 354 a.C.[4]
██ Limites approximatives des terres sous domination romaine
██ Limites approximatives des terres sous domination samnite
██ Limites approximatives de l'État campanien de Capoue
Le récit des auteurs antiques
Après la campagne de 340
Tito Livio rapporte qu'en 340 a.C., Rome décide d'accaparer les terres latine, auxquelles on joint les terres des Privernates, e celles de Falerne qui appartient à Capua, jusqu’au fleuve Volturne : « On donne par lot, ou deux arpents de terre du Latium, avec un complément de trois quarts d’arpent de terrain privernate, ou trois arpents de terrain de Falerne, c’est-à-dire un quart en sus, à cause de la distance[69] ».
Les Laurentins e les chevaliers de Capoue, restés fidèles à Rome, sont récompensés : renouvellement du traité avec les premiers, droit de cité aux seconds avec en plus une indemnité payée par le peuple de leur cité[70].
Après la campagne de 338
Les Romains décident alors de statuer le sort des vaincus au cas par cas, selon le mérite de chacun, successivement, e indépendamment les uns des autres.[71] Tito Livio donne les exemples suivants :
À la cité latine de Lanuvium, le droit de cité est accordé. On leur rend l’usage de leurs fêtes religieuses, à condition que le temple e le bois sacré de Juno Sospita soient communs entre les Lanuvins municipes e le peuple romain. Aricie, Nomentum e Pedum reçoivent, au même titre que Lanuvium, le droit de cité complet. Tusculum conserve ce droit qu'elle a depuis 381 a.C., e sa révolte passe pour le crime de quelques factieux[72]. Les cités de Tibur e Préneste perdent leur territoire, non seulement pour leur révolte dans la dernière guerre, mais aussi pour les guerres romano-latine de la première moitié du Template:-s- dont elles ont été les meneuses[73]. Les autres peuples e cités latine sont défendus de tout mariage, commerce e réunion entre eux[74].
Pour Velitrae, composée d'anciens citoyens romains e tant de fois rebelles, les murs sont détruits e les habitants sont exilés au-delà du Tibre, une nouvelle colonie est déduite sur place. Antium reçoit une colonie nouvelle, avec permission aux Antiates de s’inscrire au nombre des colons. La colonie reçoit le droit de cité e sa flotte est confisquée[75], une partie étant brûlée e l'autre étant intégrée à la flotte romaine. La tribune aux harangues du Forum Romanum est décorée de six éperons de navires ennemis capturés lors de la bataille navale d'Antium[76].
Les cités de Fundi e Formies, entre les terres Volsci e Aurunci, reçoivent le droit de cité sans vote, ayant toujours permis un libre e facile passage sur leurs terres[77]. Une campagne sera nécessaire en 335/334 a.C. pour soumettre les Aurunci-Ausones de Calès e lier ainsi le Latium à la Campanie.
Aux Campani ne s'étant pas liés aux Latini, à l'instar de l’aristocratie de Capua, le droit de cité sans vote est aussi accordé. La noblesse de Cumes e Suessula reçoit les mêmes avantages que ceux décernés à Capua en 340 a.C.[78]
L'avis des historiens modernes
La première conséquence de la Guerre latine est la dissolution de la Lingua latina e l'organisation « à la carte » du Latium e de la Campanie par Rome, cette dernière traitant au cas par cas avec les cités e les peuplades.[79] Toutes les cités perdent les avantages du droit interfédéral garantissant au sein de la ligue les mariages, les transactions commerciales ou encore les transferts de propriété.[80] Cela montre que toute solidarité entre les cités latine est brisée, e que la seule relation que peut avoir chacune des cités est celle avec Rome.[81]
Les historiens modernes ne remettent pas en cause les écrits de Tito Livio concernant les dispositions prises par Rome avec chaque cité.[82]
Laurentum, restée fidèle, voit son antique contrat la liant à Rome renouvelée. Les autres cités latine doivent se soumettre, certains recevant ou gardant la citoyenneté romaine sans restriction (civitas cum suffragio) comme Lanuvium, Aricie, Nomentum, Pedum e Tusculum, d'autres conservent un statue d'allié (civitates foederatae) en perdant une partie de leur territoire, à l'instar de Tibur e Préneste. Velitrae est détruite e ses habitants exilés.[83] Nel 332 a.C., Roma creò due nuove tribù per il Latium, la Maecia e la Scaptia.[84]
Pour les cités campaniennes, Aurunci e Volsci, les cités se voient octroyer la citoyenneté sans droit de vote (civitas sine suffragio), comme Cuma, Suessula, Fundi e Formia, qui leur permettent de conserver une autonomie de gestion e des magistrats dotés de leur titulature traditionnelle.[85] Antium se voit déduire une nouvelle colonie, dont le port est confisqué. Les Antiates jouissent du droit de s'inscrire parmi les colons e de recevoir ainsi la citoyenneté romaine.[86]
Le cas de Capua est particulier, puisque d'une part le peuple de la ville se voit punit, l'ager Falernus étant retirée à la cité pour cette raison, mais d'autre part les chevaliers de la ville restés fidèles à Rome sont récompensés par la pleine citoyenneté e une indemnité payée par leur cité elle-même. En 334 a.C., tout le peuple de Capoue reçoit la citoyenneté sans suffrage. La ville conserve tout au long du Template:-s- sa lingua e ses institutions, avec le meddix tuticus comme magistrat suprême. Jusqu'à la deuxième guerre punique, un rapport privilégié unit dorénavant les aristocraties de Rome e de Capoue, des membres de grandes familles capouannes comme les Decii ou les Atilii donnent des consuls à Rome. Cependant, on est loin d'un « état bicéphale romano-campanien », Rome seule gardant le commandement.[87]
Les conséquences géopolitiques
Les évènements de la prima guerra sannitica e de la Guerre latine qui s'ensuit sont les premiers pas de la conquista romana dell’Italia. C'est la première fois dans l'histoire que Rome intervient au-delà du Latium e de ses abords. Tous ces nouveaux alliés de Rome, du Latium à la Campanie, sont dorénavant obligés de s'inscrire au cens e surtout de servir dans les légions romaines, Rome gagnant là énormément d'effectifs alliés supplémentaires.[88]
Il est manifeste que Rome a le plus profité de la victoire commune avec les Sanniti lors de la guerre latine.[89] La puissance romaine dans le Latium e en Campanie ainsi que le renforcement qui s'ensuit de la frontière avec les Sanniti débouche en 327 a.C. sur la seconda guerra sannitica.[90]
Note
- ^ Oakley 1998, p. 13-15.
- ^ Livio, VII, 25.5-6.
- ^ Livio, VII, 38.1.
- ^ a b Errore nelle note: Errore nell'uso del marcatore
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: non è stato indicato alcun testo per il marcatoreChrono
- ^ Diodoro Siculo, XVI, 45.7; Livio, VII, 19.3–4.
- ^ Salmon 1967, pp. 187-193.
- ^ Livio, VII, 29.3 e 32.1–2.
- ^ Salmon 1967, p. 197; Cornell, 1995; Oakley 1998, pp. 286-289; Forsythe 2005, p. 287.
- ^ Livio, VIII, 1.8 e 2.3; Salmon 1967, p. 202; Forsythe 2005, p. 288.
- ^ Livio, VIII, 2.4-13.
- ^ Livio, VIII, 3.1-5.
- ^ Oakley 1998, p. 394; Forsythe 2005, p. 289.
- ^ Oakley 1998, p. 394.
- ^ Forsythe 2005, p. 289.
- ^ Livio, VIII, 3.8-9.
- ^ Livio, VIII, 3.10.
- ^ Livio, VIII, 4.1-12.
- ^ Livio, VIII, 5.1-12.
- ^ Livio, VIII, 6.1-7.
- ^ Oakley 1998, p. 409.
- ^ Oakley 1998, p. 409.
- ^ Oakley 1998, p. 410; Forsythe 2005, p. 289.
- ^ Oakley 1998, p. 409.
- ^ Oakley 1998, pp. 410-411.
- ^ Oakley 1998, p. 411; Salmon 1967, p. 207.
- ^ Oakley, 1998.
- ^ Oakley 1998, p. 409; Forsythe 2005, p. 289.
- ^ Salmon, 1967.
- ^ Hinard 2000, pp. 258-259.
- ^ Heurgon 1993, p. 321; Cébeillac-Gervasoni 2006, p. 68; Hinard 2000, p. 256.
- ^ Hinard, 2000.
- ^ Livio, VIII, 7.
- ^ Livio, VIII, 8.1.
- ^ Livio, VIII, 7.22.
- ^ Livio, VIII, 8.2-18.
- ^ Livio, VIII, 8.19.
- ^ Livio, VIII, 10.1.
- ^ Livio, VIII.
- ^ Livio, VIII, 10.2-6.
- ^ Livio, VIII, 10.7.
- ^ Livio, VIII, 11.2.
- ^ Livio, VIII, 10.9.
- ^ Livio, VIII, 11.5.
- ^ Flobert 1996, pp. 216 e 220.
- ^ Livio, VIII, 11.6-8.
- ^ Livio, VIII, 11.8-10.
- ^ Livio, VIII, 11.12.
- ^ a b c Fasti triumphales attalus.org, p. 95, http://attalus.org/translate/fasti.html ..
- ^ Flobert 1996, p. 222.
- ^ Livio, VIII, 12.2-3.
- ^ Livio, VIII, 12.4.
- ^ Flobert 1996, p. 223.
- ^ Livio, VIII, 12.5-8.
- ^ Livio, VIII, 12. 9.
- ^ Livio, VIII, 12.9-16.
- ^ Livio, VIII, 13.1-8.
- ^ Livio, VIII, 13.9.
- ^ Hinard 2000, p. 260.
- ^ Flobert 1996, p. 216.
- ^ Cébeillac-Gervasoni 2006, p. 68.
- ^ Diodoro Siculo, XVI, 90.
- ^ Hinard 2000, p. 260.
- ^ Dionigi di Alicarnasso, XV, 4.
- ^ Hinard 2000, p. 260.
- ^ Hinard 2000, p. 260.
- ^ Cébeillac-Gervasoni 2006, p. 73.
- ^ Hinard 2000, pp. 260-261.
- ^ Hinard 2000, p. 261.
- ^ Livio, VIII, 11.13-14.
- ^ Livio, VIII, 11.15-16.
- ^ Livio, VIII, 14.1-2.
- ^ Livio, VIII, 14.2-4.
- ^ Livio, VIII, 14.9.
- ^ Livio, VIII, 14.10.
- ^ Livio, VIII, 14.5-8.
- ^ Livio, VIII, 14.12.
- ^ Livio, VIII, 14.10.
- ^ Livio, VIII, 14.10-11.
- ^ Cébeillac-Gervasoni 2006, p. 68; Heurgon 1993, p. 321 e 323.
- ^ Heurgon 1993, p. 323; Hinard, 2000.
- ^ Hinard 2000, p. 261.
- ^ Cébeillac-Gervasoni 2006, p. 68; Heurgon 1993, pp. 323-325; Hinard 2000, p. 261-265.
- ^ Cébeillac-Gervasoni 2006, p. 68.
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